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A La Decouverte De..

Istanbul, la ou l'Europe achete l'Asie

Polyglotte, commerçante, la ville turque est tournee a la fois vers l'Asie et l'Europe. Son bazar merite autant d'attention que le palais de Topkapi, Sainte-Sophie ou la Mosquee bleue.

Dans sa boutique du bazar stambouliote, <<Shisko>> veille sur un tresor qu' Ali Baba aurait fort bien pu trouver dans la caverne des 40 voleurs. A 71 ans, <<Le gros>> Osman Senel, comme il se surnomme lui-meme, est assis sur une fortune en tapis turques qu'il a glanee aux quatre coins de son pays.

Avec son gout prononce pour les langues (il en parle sept et maitrise la plupart des dialectes turques), sa passion pour le commerce et ses connaissance encyclopediques sur l'univers turque, l'homme a la moustache blanche s'inscrit parfaitement dans la tradition de cette ville cosmopolite de 10 millions d'habitants en equilibre sur les deux rives du Bosphore. Et son florissant negoce qui compte parmi les quatre mille du grand marche couvert d'Istanbul, est a l'image d'une cite carrefour ou l'Orient et l'Occient se rencontrent.

LE PRIX DES TAPIS

Au fond de la petite cour carree d'un des plus jolis caravanserails du marche couvert, il reçoit ses visiteurs avec l'aide de ses neveux et fils, ou evalue avec une rapidite extreme le prix de tapis que viennent lui presenter des collegues. Mais le touriste moyen, rentre a bazaar apres avoir parcouru au pas de course l'ancienne eglise de Sainte-Sophie, la Mosquee bleue et le palais de Topkapi ne parvient qu'assez rarement jusqu'a ses loges ecartees. Le marche couvert a ceci de commun avec le reste de la ville que l'enchevetrement des batiments enchante celui qui y deambule en le desorientant tres rapidement.

Parmi les mille negociants en tapis que compte la ville, Shisko revendique une position unique, refusant de traiter son gagne-pain <<au metre carre>>. Apres un demi-siecle de travail, il regne en maitre expert sur le marche international des ceuvres anciennes. <<Je ne vends que des pieces de dot, realisees dans le cadre d'une production familiale, sur des metiers en bois, avec des couleurs naturelles; une production qui n'est plus aujourd'hui en Tuquie qu'a 5% de ce qu'elle etait il y a une trentaine d'annees>> commente le <<sultan>> du tapis.

Le commerce stambouliote dans son ensemble fleurit des l'arrivee massive des touristes durant l'ete. De tous les coins du monde, et de plus en plus des anciennes republiques de ı'URSS, ils viennent prendre la mesure des grands edifices des epoques byzantine et ottomane, constituant ainsi une clientele de choix dans un pays ou le commerce a valeur de sport presqu'aussi populaire que le football.

Aux portes de l'Europe, Istanbul a des manieres orientales lorsqu'il s'agit de tranactions: la negociation, le marchandage sont done de mise. <<J' arrive a determiner la provenance geographique des touristes dans 80% des cas>> sourit Shisko. En commerçant avise, le patriarche en a profite pour ouvrir une autre bıutique dans les allees centrales du bazar et son neveu se charge d'y vendre des tapis modernes <<au gout americain ou europeen>>.

Dans un cadre de liberaisme pur et dur, chacun cherche a engranger les millions de livres turques (ndr: 1 mio vaut environ 10 francs), avec une bonne dose de roublardise parfois. Tel chauffeur de taxi, par exemple, touchera un pourcentage sur les ventes faites a des clients qu'il aura amenes dans un magasin. Un autre proposera a un prix majore, des jetons de transport en bateau entre la ville historique et ses quartiers asiatiques pour eviter au touriste la file d'attente sous le soleil. Certains autochtones n'hesiteront pas a s'improviser guide de la Mosquee bleue pour faire admirer au touriste l'ampleur de sa coupole et la couleur unique des catelles bleues en faience d'Iznik qui ornent ses murs. Sollicite de maniere pugnace par les jeunes venderus de souvenirs aux paumes noiratres noiratres, rare sera le visiteur a repartir sans avoir son lot de cartes postales du palais d Topkapi et de son harem, ou de Sainte-Sophie et ses mosiques byzantines.

L'AME AMERE

Toutes les merveilles ne se monnaient cependant pas a Istanbul, car l'addition deviendrait plutot salee et l'ame amere. Une belle promenade a pied dans les quartiers au-dessus des berges de la Corne d'or serait-elle evaluable financierement? A quelle hauteur chiffrer une conversation a batons rompus avec un indigene autour d'un the turc? Les commerçants eux-memes peuvent parfois cesser de marchander a Istanbul : <<Pour moi, il est plus important d'associer quelqu'un a la beaute d'une piece que de vendre absolument un tapis>>. Shiisko dixit.

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